Année de création: 2017
Créateurs: Thomas Perrier, Fabienne Lesieur
Distribution: Claire Nebout, Héléna Noguerra, Jean-Michel Tinivelli
Production: TF1, Cinétévé
Pilote.
Synopsis: Le jour de l’anniversaire de son fils, Agnès découvre un étonnant cadeau : la maison en face de chez elle est louée à une belle femme, qui n’est autre que son ex-mari, Louis, parti sept ans plus tôt. Devenue Louise, ce papa transgenre a décidé d’aller jusqu’au bout de son évidence : être femme, sans pour autant renoncer à sa famille qu’elle vient reconquérir… Mais comment se faire accepter par deux enfants et une femme qu’elle a abandonnés pour vivre au féminin ? D’autant qu’Agnès a refait sa vie avec un autre homme, peu désireux de voir cet ex revenir dans leur nouvelle vie de famille. Malgré le rejet des siens, les rumeurs, les préjugés, les violences, Louise refuse de baisser les bras, prête à affronter tous les obstacles pour se faire accepter, telle qu’elle est aujourd’hui, par ceux qu’elle aime toujours et qui au fond ne l’ont jamais oublié…
Note après 8 critiques:
Selon Anne Lenoir (Télé 2 semaines):
« Tout n’est pas parfait, loin s’en faut, dans ce double épisode pilote. Quelques personnages se révèlent un peu caricaturaux, comme celui du beau-père incarné par Jean-Michel Tinivelli, et certaines situations sont réglées un peu trop précipitamment pour séduire totalement. Néanmoins, dans l’ensemble, le pari osé de TF1 s’avère réussi. » (6,5/10)
Selon Olivier Joyard (Les Inrocks):
« Impossible de se déterminer complètement avec ces deux premiers épisodes qui enchaînent moments audacieux et résolutions décevantes. Mais une certitude demeure: comme Clara Sheller il y a une décennie, Louis(e) fera date. » (6/10)
Selon Jean-Maxime Renault (Allociné):
« Après la maladresse et les clichés des premiers instants, Louis(e) parvient à émouvoir et à faire passer son message de tolérance grâce à son héroïne attachante et le jeu nuancé de son interprète. On ne peut en revanche que regretter la pauvreté des dialogues et le peu de soin apporté à l’emballage, bien trop lisse et gentillet. » (6/10)
Selon Constance Jamet (Le Figaro):
« L’interprétation de Claire Nebout est émouvante et juste, mais très desservie par les grosses ficelles comiques du scénario. Comme si les auteurs Fabienne Lesieur et Thomas Perrier, craignant de trop bousculer les spectateurs, avaient voulu contrebalancer leur récit avec un humour parfois beauf et souvent bouffon. Dommage, car, quand il est question des sentiments ambigus entre Louise et Agnès, ou des aspirations de Louise à retrouver l’amour, la série sort des sentiers battus et se montre audacieuse et… humaine. » (5,5/10)
Selon Pierre Langlais (Télérama):
« Louis(e) est certainement un pas en avant dans la représentation des trans à la télévision française. Elle contient quelques répliques osées pour un prime time de TF1, et ne détourne pas les yeux face aux violences dont sont victimes les trans. Dommage qu’elle soit si pauvre par ailleurs, de sa mise en scène impersonnelle à son interprétation très inégale. » (4/10)
Selon Émilie Semiramoth (Vanity Fair):
« Louis(e) ne se veut pas un conte de fées et cherche au contraire à adresser un message de tolérance et d’acceptation. Mais à force de considérer la transidentité comme une tare et de convenir avec une complaisance accablante de la réaction de rejet des autres comme naturelle, la série passe avec une naïveté inouïe à côté de ses intentions de départ. » (4/10)
Selon Renan Cros (Cinema Teaser):
« La tentative est belle, les intentions sont là. Dommage que l’ensemble soit plombé par une direction artistique criarde qui alourdit le propos. On essaie de s’accrocher malgré tout et de dépasser le « rose bonbon » pour sauver quelques moments justes et mélancoliques grâce notamment à Claire Nebout. » (4/10)
Selon Marianne Behar (L’Humanité, numéro du dimanche 5 mars):
« Dans les deux épisodes produits pour l’instant, Louis (e) souffre d’une terrifiante faiblesse dramaturgique. Tant du point de vue de la réalisation – les comédiens ne sont jamais guidés pour être autre chose que des stéréotypes éculés – que de la pauvreté de l’écriture qui souffre de rachitisme. L’ambitieuse série étouffe immédiatement dans un quotidien sauce TF1 où les rapports humains ne sont qu’une compilation de clichés qui se succèdent sans surprise. Sont abordés sans point de vue. Ni parti pris. Ce qui ne pourrait être qu’un produit de consommation télévisuel sans saveur en l’absence du personnage de Louis(e), se révèle une tentative navrante et, peut-être même, problématique dans sa façon d’aborder l’air de rien et, surtout, sans avoir rien à en dire un sujet pourtant fondamental dans la société aujourd’hui. » (1/10)