Revue de presse critique: Philharmonia (France 2, saison 1)

Année de création: 2018
Créateurs: Marine Gacem
Réalisation: Louis Choquette
Distribution: Marie-Sophie Ferdane, François Vincentelli, Tomer Sisley, Jacques Weber, Véronique Jannot, Lina El Arabi, Charlie Bruneau, Tom Novembre…
Production: Rose Brandford Griffith pour Merlin Productions et France Télévisions
Saison 1.

Philharmonia

Synopsis: Après 20 ans d’absence, Hélène Barizet revient à Paris pour prendre la tête du Philharmonia, Orchestre National dans la tourmente depuis la mort brutale de son chef. Nommée contre l’avis des musiciens et du Directeur, cette femme aux méthodes atypiques a une saison pour faire sa place et sauver l’orchestre, réputé pour être « un tueur de chefs ». Hélène n’a pas de temps à perdre, elle vit chaque jour comme le dernier. Dès son arrivée, elle remplace le premier violon, traditionnel pilier de l’orchestre, par Selena Rivière: une tuttiste de vingt ans, assise au troisième rang. En l’écoutant jouer, Hélène se reconnaît immédiatement dans cette jeune violoniste prodige. La musique comme absolu, la passion comme moteur. Le maestro est bien décidé à faire de Selena son héritière. Mais comment transmettre quand tout ce que l’on souhaite, c’est rompre avec le passé?

Note après 8 critiques:

 

Selon Jérémie Dunand (Allociné):
« France 2 réussit un très joli coup avec Philharmonia qui se différencie totalement de ce que l’on a l’habitude de voir en France en matière de séries, met en avant des actrices formidables et des personnages de femmes comme on aimerait en voir plus souvent, et prouve que l’on peut faire du vrai divertissement populaire intelligent, dans la veine de certains dramas de networks américains, avec un univers pourtant « exigeant » comme celui de la musique classique, rendu ici totalement accessible. » (8/10)

Selon Florian Ques (Biiinge/Konbini):
« Composée de trop peu d’épisodes, Philharmonia réussit l’exploit de construire une narration suffisamment fluide et maîtrisée pour qu’il n’y ait pas besoin de meubler les temps morts. Tout simplement car des temps morts, il n’y en a pas. Somme toute, cette première saison mixe les codes du soap opera – un genre trop souvent snobé, à tort – avec une atmosphère tendue façon thriller. Le rendu pourrait être piètrement décevant, mais les fausses notes sont heureusement moindres. Ce n’est pas une standing ovation, mais on n’en est pas loin. » (8/10)

Selon Constance Jamet (Le Figaro/TVmag.com):
« Parachutée à la tête d’une formation parisienne, une chef d’orchestre avant-gardiste déclenche des crispations. Philharmonia propose une plongée à suspense, étonnante et envoûtante, dans les arcanes de la musique classique. Série à suspense, aux accents de thril­ler, Philharmonia bouillonne de l’énergie de ses personnages et de sa musique. La saga va crescendo jusqu’à l’apothéose du quatrième épisode. Dommage qu’ensuite une intrigue polar prenne le dessus, brisant cette harmonieuse partition originelle. » (6,5/10)

Selon Nicolas Dufour (Le Temps):
« Avec sa perspective d’intrigues au sein d’un orchestre, elle formule une jolie promesse. Qu’elle tient un moment, à ses débuts. La hiérarchie, parfois implicite, de la formation, l’organisation particulière des musiciens offrent quelques jeux de tension avec la nouvelle cheffe. Le hic est que les scénaristes veulent en faire dans tous les sens, ajoutant une touche de malédiction familiale qui sonne comme dans une saga d’été, et en plus une vieille et trouble haine face à un richissime mélomane qui veut financer l’orchestre. Le tout sur une tonalité tenant à peu près du thriller. Philharmonia finit par perdre sa mélodie, et son propos. » (6/10)

Selon Pierre Langlais (Télérama):
« France 2 sort du cadre habituel du polar et de la comédie familiale, pour visiter une arène originale, d’autant plus intrigante que la série a été tournée pour de bon à la Philharmonie de Paris. Philharmonia profite d’une mise en scène élégante et de beaux premiers rôles, mais gâche son potentiel en noyant un drame intimiste qu’on espérait émouvant sous un gros soap maladroit. Ecrasée sous les tensions dramatiques et les postures artificielles, la série échoue à toucher. Dommage. » (5/10)

Selon Anne Héligon (Les Fiches Du Cinéma):
« Cette série sur la musique classique commence comme un bel ensemble, mais à force de surcharger la partition, elle finit hélas sur de gros couacs. » (5/10)

Selon Frédérick Detournay (AFDS.tv):
« Quelle déception de voir un tel décor (la Philharmonie de Paris, excusez du peu), une telle ambiance musicale et un sujet aussi original que la vie d’un orchestre philharmonique en crise gâchés par un scénario aussi plat, gavé de rebondissements inutiles et d’effets de manche dignes d’un soap opera. Et si seulement on pouvait s’attacher un tant soit peu aux personnages, mais ils sont tous aussi antipathiques les uns que les autres. Restent donc les décors et la musique, ce qui n’est pas suffisant malheureusement pour en faire une bonne série. » (4/10)

Selon Marianne Behar (L’Humanité Dimanche):
« Philharmonia questionne à plus d’un titre. D’abord, elle n’est pas sans rappeler l’excellente « Mozart in the jungle » qui avait pour cadre l’orchestre de New York et pour enjeu le débarquement d’un nouveau chef aux méthodes peu conventionnelles. Ensuite car elle ne fait aucune confiance à son merveilleux cadre, ni au trésor du format sériel c’est-à-dire ses personnages. Ses épisodes sont bourrés de rebondissements cache-misère et planque-clichés. Même les partitions de légende ne parviennent pas à la sauver… » (1/10)